Le 13 juin 2019

Conséquences du passage à la nouvelle formule du Lévothyrox en France

Étude de pharmaco-épidémiologie à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS) (étude de risque, interne EPI-PHARE).

EPI-PHARE a étudié les conséquences du passage à la nouvelle formule du Lévothyrox en France à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS, anciennement SNIIRAM), comprenant les données nationales exhaustives de remboursement de soins de ville (DCIR) et d’hospitalisation (PMSI) de l’ensemble des individus couverts par l’Assurance Maladie en France, quel que soit le régime de sécurité sociale.

 

Cette étude ne met pas en évidence d’augmentation de survenue de problèmes de santé graves (décès, hospitalisations, arrêts de travail d’au moins 7 jours) ou de consommation de médicaments utilisés pour traiter des symptômes somatiques tels que ceux notifiés en pharmacovigilance (antalgiques, corticoïdes/antihistaminiques, traitements de l’hypotension orthostatique, antimigraineux, antivertigineux, antidiarrhéiques) en lien avec le passage à la nouvelle formule du Lévothyrox en France.

 

En revanche, elle montre une nette augmentation des recours aux soins ambulatoires concentrée sur la période d’août à octobre 2017 et une hausse relative de l’utilisation de certains médicaments comme les benzodiazépines suite au passage à la nouvelle formule du Lévothyrox.

 

Ces résultats ne fournissent pas d’argument en faveur d’une toxicité propre de la nouvelle formule du Lévothyrox. Ils reflètent plutôt les difficultés rencontrées par certains patients lors du changement de formule, comme cela a été rapporté à travers les notifications au dispositif de pharmacovigilance ou dans l’expression publique des patients portant notamment sur le manque d’information sur le changement de formulation.

 

 

Le rapport d'étude

Consultez le rapport de l’étude sur les conséquences du passage à la nouvelle formule du Lévothyrox en France.