Le 9 juillet 2019

Exposition prolongée à de fortes doses d’acétate de cyprotérone et risque de méningiome chez la femme

Étude pharmaco-épidémiologique de cohorte à partir des données du SNDS.

EPI-PHARE publie les résultats de l’étude sur l’exposition prolongée à de fortes doses d’acétate de cyprotérone et risque de méningiome chez la femme.

 

L’acétate de cyprotérone dont l’indication de l’AMM est l’hirsutisme majeur est largement prescrit en France hors AMM pour une contraception et/ou un traitement d’acné, des dysfonctionnements ovariens, une hyperpilosité, une hyperandrogénie clinique modérée ou une alopécie androgénique. L’arrêt de l’acétate de cyprotérone a entrainé des régressions de volume des méningiomes ou des stabilisations permettant ainsi d’éviter des interventions neurochirurgicales d’exérèse ou de décompression.

Cette étude a permis d’estimer en France sur la période 2006-2014 à 410 000 le nombre d’utilisatrices d’acétate de cyprotérone à forte dose (comprimés à 50 mg ou 100 mg).

 

L’étude a montré que l’exposition à l’acétate de cyprotérone à forte dose était fortement associée au risque de méningiome pris en charge en neurochirurgie ou en radiothérapie (risque multiplié par 7 dans la cohorte « incidente »). Il existait une forte relation dose-effet avec un risque multiplié par plus de 20 au-delà d’une exposition cumulée de 60 grammes, soit par exemple 5 ans de traitement à 50 mg par jour 20 jours par mois.

 

 

Le rapport d'étude

Consultez le rapport de l’étude sur l’exposition prolongée à de fortes doses d’acétate de cyprotérone et risque de méningiome chez la femme