Le 6 octobre 2022

Inhibiteurs de JAK et risque d’événements cardiovasculaires indésirables majeurs et d’événements thromboemboliques veineux

Objectifs

Évaluer le risque d’événements cardiovasculaires majeurs (MACEs) et d’événements thromboemboliques veineux (VTEs) chez les patients initiant un traitement par inhibiteur de Janus kinase (JAKi) (tofacitinib et baricitinib) par rapport à l’adalimumab en vie réelle dans une large population de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.

 

Méthodes

Nous avons mené une étude de cohorte nationale basée sur les données du Système National de Données de Santé, le groupe exposé initiant un traitement par JAKi et le groupe non exposé initiant un traitement par l’adalimumab. Nous avons inclus toutes les personnes ayant eu leur première dispensation d’un JAKi ou d’un adalimumab entre le 1er juillet 2017 et le 31 mai 2021 et souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Les critères d’évaluation principaux étaient la survenue d’un MACEs ou d’un VTEs. Les valeurs de hazard ratio pondérés (HRw) ont été estimées avec la méthode de pondération de la probabilité inverse pour tenir compte des facteurs de confusion avec l’administration concomitante de méthotrexate comme variable temporelle.

 

Résultats

La cohorte comprenait 15 835 patients : 8 481 et 7 354 dans les groupes exposés et non exposés (âge moyen 59,3 et 55,3 ans, femmes 78,3% et 71,2%, respectivement). Au cours du suivi, 54 et 35 cas de MACEs et 75 et 32 cas de VTEs sont survenus dans les groupes exposés et non exposés, respectivement.

Le risque de MACEs pour le groupe exposé par rapport au groupe non exposé n’était pas significatif : HRw 1,0 (IC 95 % 0,7 à 1,5) (p=0,99), et le risque de VTEs n’était pas non plus significatif : HRw 1,1 (0,7 à 1,6) (p=0,63).

Malgré un manque de puissance, les résultats étaient cohérents chez les patients âgés de 65 ans ou plus présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire.

 

Conclusions

Cette étude fournit des données rassurantes concernant les risques de MACEs et de VTEs chez les patients initiant un JAKi par rapport à l’adalimumab, y compris les patients à haut risque de maladies cardiovasculaires.

Accès à l'article

Retrouvez l’article sur le site de Annals of the Rheumatic Diseases