Traitements de fond de la sclérose en plaques pendant la grossesse en France
Contexte
La sclérose en plaques (SEP) affecte fréquemment les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes.
Objectif de l’étude
Évaluer l’utilisation des traitements de fond de la SEP (DMTs) pendant la grossesse en France au cours de la dernière décennie, marquée par une disponibilité croissante des traitements de fond.
Méthodes
Toutes les grossesses terminées entre avril 2010 et décembre 2021 chez des femmes atteintes de SEP ont été identifiées à partir du registre national mère-enfant EPI-MERES, construit à partir du Système National des Données de Santé (SNDS).
Résultats
Sur un total de 20 567 grossesses chez des femmes atteintes de SEP, 7 587 ont été exposées aux DMTs. Le nombre de grossesses exposées aux DMTs a nettement augmenté, passant de 1 079 en 2010-2012 à 2 413 en 2019-2021 (+124%), en particulier celles exposées à l’acétate de glatiramère, au natalizumab, au diméthyl fumarate et aux anti-CD20. Parmi les grossesses de femmes sous DMTs 6 mois avant la grossesse, 78,0 % ont été interrompues et 7,6 % ont changé de DMTs, généralement avant (33,0 % et 77,0 %, respectivement) ou pendant le premier trimestre de la grossesse (58,3 % et 17,8 %, respectivement). L’arrêt du DMTs a diminué de 84,0% en 2010-2012 à 72,4% en 2019-2021 et était moins fréquent chez les femmes âgées de plus de 35 ans et celles défavorisées sur le plan socio-économique.
Malgré l’adaptation de la prise en charge thérapeutique de la SEP à la grossesse, l’exposition pendant la grossesse à des traitements dont le profil de sécurité n’est pas encore clairement établi a fortement augmenté au cours de la dernière décennie.
Retrouvez l’article sur le site de Multiple Sclerosis Journal