Utilisation des biosimilaires d’inhibiteurs des anti-TNF alpha en France
Contexte et objectifs
Les anti-TNF alpha ont révolutionné la prise en charge thérapeutique des maladies inflammatoires chroniques. Plusieurs produits biosimilaires ont été commercialisés à l’expiration de leur brevet, réduisant considérablement le coût du traitement. Cette étude descriptive longitudinale visait à évaluer les taux de pénétration des biosimilaires de l’infliximab, de l’étanercept et de l’adalimumab en utilisant les données du Système national des données de santé (SNDS).
Résultats
Un total de 207 118 nouveaux utilisateurs ou prévalents à partir de la date de la première commercialisation d’un biosimilaire en France (respectivement janvier 2015, mai 2016 et octobre 2018) ont été inclus dans l’étude et suivis jusqu’au 30 septembre 2021. Les biosimilaires représentaient respectivement 78%, 46% et 53% des initiations globales, et 94%, 66% et 60% des initiations de l’année dernière. Au total, 46%, 19% et 17% des utilisateurs prévalents de produits princeps ont changé pour un biosimilaire au cours du suivi. Le taux de pénétration des biosimilaires était beaucoup plus élevé pour l’infliximab que pour ses homologues, en raison de son mode de délivrance en milieu hospitalier. L’initiation de biosimilaires et le passage du princeps au biosimilaire ont été observés davantage en rhumatologie que dans les autres spécialités. L’utilisation des biosimilaires était généralement cohérente quelles que soient les caractéristiques socio-démographiques des patients. Le taux d’initiation des biosimilaires a rapidement augmenté dès leur arrivée sur le marché et le taux de passage du princeps au biosimilaire est resté modéré, ce qui souligne la nécessité et l’utilité d’une action politique et du suivi de l’utilisation des biosimilaires.
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