Protection de la vaccination contre l’hospitalisation pour Covid-19 à l’époque de la prédominance d’Omicron BA.4 et BA.5
Contexte
Il est essentiel de connaître la durée d’efficacité des doses de rappel contre le COVID-19 pour apporter aux décideurs des arguments scientifiques sur la fréquence des injections ultérieures. Nous avons estimé le niveau de protection apportée par les vaccins contre les hospitalisations pour COVID-19 (Omicron BA.4-BA.5) au fil du temps après la vaccination, en tenant compte des différentes poussées infectieuses.
Méthode
Dans cette étude cas-témoins à l’échelle nationale, tous les cas d’hospitalisation pour COVID-19 identifiés dans le SNDS entre le 01/06/2022 et le 15/10/2022 ont été appariés à un maximum de 10 témoins selon l’année de naissance, le sexe, le département et un score individuel de risque d’hospitalisation pour COVID-19.
Des régressions logistiques conditionnelles ont été utilisées pour estimer le niveau de protection contre les hospitalisations pour COVID-19 conféré par la primo-vaccination et les rappels, en tenant compte des antécédents d’infection par le SRAS-COV-2.
Résultats
38 839 cas ont été appariés à 377 653 témoins. Respectivement 19,2 % et 9,9 % des sujets n’étaient pas vaccinés, tandis que 68,2 % et 77,7 % avaient reçu plus d’1 dose de rappel. La protection conférée par la primo-vaccination a atteint 45 % [42 % ; 47 %]. L’efficacité supplémentaire des doses de rappel variait de 69 % [67 % ; 71 %] (≤2 mois) à 22 % [19 % ; 25 %] (≥6 mois). Plus précisément, le deuxième rappel a apporté une protection supplémentaire par rapport au premier, allant de 61 % [59 % ; 64 %] (≤2 mois) à 7 % [2 % ; 13 %] (≥4 mois). Une infection antérieure par le SRAS-COV-2 conférait une protection forte et durable (51 % ≥ 20 mois). Il n’y avait pas d’efficacité supplémentaire d’un second rappel chez les personnes infectées depuis le premier rappel.
Conclusion
A l’époque de la prédominance des variants Omicron BA.4 et BA.5, la primo-vaccination conférait toujours une protection contre l’hospitalisation pour COVID-19, tandis que les doses de rappel apportaient une protection supplémentaire limitée dans le temps. Le deuxième rappel ne conférait aucune protection supplémentaire en cas d’infection survenue depuis le premier rappel.
Retrouvez l’article sur le site de la revue Open Forum Infectious Diseases