Sécurité du vedolizumab et de l’ustekinumab chez les femmes enceintes atteintes de MICI
Contexte et objectifs
Peu de données sur les conséquences de l’exposition prénatale au vedolizumab et à l’ustekinumab sont disponibles. Nous avons cherché à comparer la sécurité du vedolizumab et de l’ustekinumab à celle des anti-TNF chez les femmes enceintes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin (MICI).
Méthode
En utilisant les données nationales du registre EPI-MERES, nous avons identifié les grossesses chez les femmes atteintes de MICI en France, exposées aux anti-TNF, au vedolizumab et à l’ustekinumab entre 2014 et 2021. Nous avons comparé les issues de grossesse et les complications dans leur descendance en fonction de l’exposition au traitement pendant la grossesse. Nous avons appliqué une méthode d’appariement par score de propension pour les caractéristiques de la mère, des MICI et de la grossesse.
Résultats
398 grossesses exposées au vedolizumab ont été comparées à 1 592 grossesses exposées aux anti-TNF ; 464 grossesses exposées à l’ustekinumab ont été comparées à 1 856 grossesses exposées aux anti-TNF.
Globalement, par rapport aux anti-TNF, ni le vedolizumab ni l’ustekinumab n’ont été associés à une augmentation des risques d’avortement, de césarienne, de mortinaissance, d’accouchement prématuré, d’infections graves, de tumeurs malignes ou d’anomalies congénitales chez l’enfant.
Les femmes exposées à l’ustekinumab présentaient toutefois un risque accru de naissances d’enfants de petite taille pour l’âge gestationnel.
Dans l’ensemble, la sécurité du vedolizumab et de l’ustekinumab par rapport à l’utilisation d’anti-TNF pendant la grossesse est rassurante. D’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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